Un A380 pour devenir une boutique aéronautique d’envergure internationale !

list Dans : News'aero

Le projet était dans les cartons depuis de nombreuses années et était envisagé, à l’origine, avec un Beluga ST. Mais Airbus, qui devait arrêter les cinq avions mis en service dans le courant des années 1990 et les remplacer progressivement par les Beluga de nouvelle génération, les Beluga XL, a finalement décidé d’offrir une seconde vie à ces cinq appareils en créant une nouvelle compagnie, Airbus Beluga Transport. Cette nouvelle compagnie, sortie des filets d’Airbus, cherche à surfer sur la vague du fret aérien en pleine croissance pour des opérations de transports volumineux hors normes.

Le projet de reconversion d’un Beluga ST (le n°3 immatriculé F-GSTC, mis en service en avril 1997) avait germé en 2017, mais la COVID a rebattu les cartes… Et fin 2021, Airbus est revenu sur son idée d’accorder une retraite avant 64 ans à ses Beluga !

Le projet boutique.aero est donc tombé à l’eau ! Mais la COVID a aussi eu pour conséquence, pour de nombreuses compagnies aériennes, de retirer de leurs flottes les A380. C’est le cas d’Air France, qui a définitivement arrêté ses 10 appareils et s’en est séparé, contrairement à British Airways et Lufthansa, par exemple, qui les ont remis et vont les remettre en service.

C’est donc finalement vers l’A380 que se sont orientées les réflexions et discussions, pour concrétiser le projet de boutique itinérante, sur le principe des camions d’outillage qui sillonnaient les routes françaises il y a quelques années. Les discussions ont abouti avec Air France pour la cession d’un A380 et c’est le dernier entré dans la flotte, en juin 2014, et ayant subitement arrêté d’être exploité le 21 mars 2020, le F-HPJJ, qui a fait l’objet de la cession, soutenue par un projet européen de préservation du patrimoine aéronautique. L’avion vient d’être repeint, grâce à l’aide financière d’un fonds d’investissement qatari, et sera remis en vol dans quelques semaines, au départ de Tarbes, vers où il avait été convoyé le 7 septembre 2020, pensant bien que c’était son dernier vol.

L’avion a été allégé avec le démontage des sièges et d’équipements inutiles pour lui permettre d’accroître ses performances au décollage et à l’atterrissage afin de pouvoir fréquenter des aérodromes aux pistes plus courtes que celles des terrains qui accueillent, actuellement, des A380. L’avion ne pourra pas être à Egletons en avril car la piste est vraiment trop courte. Mais des études sont en cours pour une présence lors de prochains Aéro’Déj.

L’équipage est en cours de constitution, en concertation avec les autorités compétentes et le constructeur, Airbus, dont la proximité toulousaine devrait faciliter les choses. Claude LELAIE, qui était aux commandes du premier A380 à décoller, en avril 2005, assurera la remise à niveau et l’entraînement des pilotes et membres d’équipage sélectionnés, tous issus de la compagnie tricolore. Ils sont toulousains, pour la plupart, comme Jacques V. ou Pierre S. — qui se reconnaîtront, mais dont les noms ne peuvent encore être dévoilés — ou encore un certain Gérard D., jeune retraité d’Airbus ayant participé à la certification en tant qu’ingénieur navigant, qui devrait superviser l’aménagement intérieur de l’appareil.

Malheureusement, en raison des contraintes financières liées aux taxes d’atterrissage et de parking sur les terrains toulousains, comme Blagnac mais également Lasbordes, l’avion devra être hébergé sur un terrain plus accueillant et c’est à Châteauroux, dont l’accueil et le dynamise sont démontrés depuis de nombreuses années lors des Aéro’Soupe de boutique.aero, que l’avion sera basé. En juin, il sera au Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, au Bourget. Claude LELAIE devrait en profiter pour refaire ses spectaculaires présentations en vol, celles tant appréciées par les passionnées, au moment du lancement de l’avion, à la fin des années 2000. Il s’envolera, ensuite, pour Oshkosh, fin juillet, avant d’entamer une tournée française passant par Le Havre, Brest, La Rochelle (si les parkings sont disponibles… sinon, ce sera Fontenay le Comte !), Biarritz, Béziers et Marseille. Et cette tournée des villes portuaires pourrait devenir européenne avant la fin de l’année… Pourquoi une tournée des villes portuaires européennes ? Parce qu’à l’origine, le projet devait se faire avec un Beluga, qui est un cétacé qui vit dans l’eau et qu’Airbus est une aventure européenne depuis plusieurs décennies ! Tout simplement…

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre